Même si c’était la deuxième rencontre entre les deux équipes à Londres, les conditions de départ ne pouvaient pas être plus différentes. Alors que la dernière journée de la phase de poules déterminait laquelle des deux équipes s’adjugerait la première place du groupe et se qualifierait directement pour les huitièmes de finale, la rencontre de jeudi allait forcément entraîner l’élimination d’un des deux clubs.

Les Fribourgeois arrivaient avec un léger avantage après leur succès 1-0 au stade Europa-Park sept jours plus tôt, grâce à une réalisation de Michael Gregoritsch.

Le Sport-Club débutait avec les mêmes acteurs qu’au match aller. Par rapport au court succès à Bochum en Bundesliga, le seul changement à noter était la titularisation de Lucas Höler à la place de Michael Gregoritsch.

Lors du premier affrontement à Londres, Fribourg avait été impuissant et s’était incliné 2-0. Trois mois plus tard, les Breisgauer sont certes arrivés avec de meilleures intentions, mais ce sont les locaux qui se sont crées la première situation dangereuse. Après une touche, Jarrod Bowen a testé les réflexes de Noah Atubolu, qui détournait le cuir au-dessus de la barre transversale (4^e).

Paquetá marque tôt

L’équipe de David Moyes affichait sa volonté et sa solidité habituelle, faisant tout pour rattraper rapidement son retard du match aller. Après huit minutes de jeu, un corner était dévié au deuxième poteau, où Paquetá échappait à la vigilance de son défenseur et poussait le ballon au fond des filets à bout portant.

Dans la foulée, Sallai avait l’occasion d’égaliser, mais le tir du Hongrois, après un service de Maxi Eggestein, manquait le cadre de quelques centimètres (10^e).

Le rythme restait élevé. Les hôtes mettaient la défense fribourgeoise sous pression, qui était heureuse de voir la tentative de Kudus passer à côté, après un débordement d’Antonio (17^e).

Bowen creuse l’écart

Le septième de Premier League restait le plus dangereux face au but, mais les visiteurs parvenaient dans un premier temps à résister aux offensives anglaises et même à sortir de leur camp lors de longues phases de possession. C’est malheureusement le moment choisi par Bowen pour doubler la mise, en profitant d’une perte de balle de Günter (32^e).

Comme après l’ouverture du score, les joueurs de Christian Streich ont voulu réagir rapidement, mais la frappe d’Eggestein des 12 mètres atterrissait directement dans les gants de Lukas Fabianski. La course solitaire de Günter connaissait la même conclusion (40^e).

Le staff réagissait à la pause en faisant entrer Michael Gregoritsch à la place de Vincenzo Grifo. Le joker s’est immédiatement mis en évidence, reprenant de la tête un centre de Roland Sallai. Le ballon terminait sa course au-dessus de la barre (47^e).

Une fin de rencontre à sens unique

Si le SC a bien démarré le second acte, West Ham passait rapidement la vitesse supérieure. Sur un centre venu de la droite, la défense ne parvenait pas à se dégager et Aaron Cressewell envoyait le cuir entre les poteaux d’Atubolu d’une reprise puissante (52^e).

Soutenus par 2.500 supporters bruyants, les Fribourgeois tentaient de revenir dans la partie, mais faisaient face à une équipe compacte. Florent Muslija et Merlin Röhl faisaient leur entrée à un peu plus de vingt minutes du terme pour tenter de redynamiser la rencontre.

Mais les Londoniens bénéficiaient d’espaces en contres attaques, qu’ils ont su utiliser dans le dernier quart d’heure. Les derniers espoirs s’envolaient après une course en solitaire de Kudus (77^e). Le Ghanéen inscrivait également le cinquième et dernier but de la soirée (85^ème).

Malgré cette large défaite, Streich n’a pas voulu accabler son équipe : « Je n’avais pas le sentiment que West Ham nous a acculés pendant 90 minutes. Nous n’avons pas été efficaces dans la construction du jeu et ils ont affiché des qualités individuelles incroyables. C’est pourquoi le score a malheureusement été aussi élevé. »