Le changement le plus significatif dans la composition de l’équipe a eu lieu sur le côté gauche de la défense. Christian Günter a débuté la rencontre et a fêté sa 441^e apparition sous le maillot fribourgeois. Un record pour le capitaine du SC dont il était déjà co-détenteur aux côtés d’Andreas Zeyer (440 matchs).

Accompagné par sa fille, Günter a mené l’équipe sur le terrain et a été photographié pour immortaliser l’évènement, sous les acclamations du stade. Cette victoire à domicile contre St. Pauli a été la cerise sur le gâteau de ce jubilé de Günter.

Une question de patience

En dehors de la titularisation de Günter, il n’y a eu que deux changements en comparaison avec la rencontre d’Europa League contre Nice. Philipp Treu a remplacé Lukas Kübler sur le côté droit de la défense et Niklas Beste a débuté à la place de Derry Scherhant sur le côté droit. Le début de match a été plutôt tranquille. Les visiteurs, qui étaient sur une série de six défaites consécutives, sont entrés dans le match avec une défense compacte, qui a vacillé pour la première fois à la 14^e minute.

Sur un côté gauche allant à toute allure, Yuito Suzuki a transmis directement le ballon à Beste, qui a tiré de la gauche. Nikola Vasilj, le gardien hambourgeois, a bien réagi et empêché Fribourg de prendre l'avantage. Juste après, le SC s'est créé deux autres occasions grâce à des tirs de Maximilian Eggestein et Vincenzo Grifo. Le Sport-Club a dominé le jeu avec plus de 70% de possession de balle après 25 minutes, tandis que St. Pauli restait acculé dans sa moitié de terrain. Le SC allait devoir faire preuve de patience.

La troisième est la bonne pour Suzuki

Sur une passe intelligente de Matthias Ginter, Suzuki s’est retrouvé seul devant le but mais n’a pas réussi pas à frapper correctement le ballon, ce qui a permis à Vasilj de s’interposer (28^e). Le nombre de corners montrait bien que la rencontre était à sens unique : sept corners côté fribourgeois après 40 minutes, aucun du côté de St. Pauli. Après le septième corner et la troisième frappe de Suzuki, la patience des joueurs du SC a été récompensée. Le Japonais a bien repris le ballon de volée et ne s’est pas fait prier pour ouvrir le score (40^e).

Après cinq minutes de jeu en deuxième mi-temps, on a pu voir que la rencontre était toujours à sens unique. Si Suzuki n’a pas réussi à reprendre un centre de Grifo, Beste a récupéré le ballon sur le côté droit et a centré. Le ballon a été dévié par la défense de St. Pauli et s’est retrouvé dans les pieds d'Eggestein, qui a marqué le but du 2-0. Un deuxième but mérité, car les Hambourgeois ne proposaient pas grand-chose et ont pourtant réussi à marquer le but suivant.

Après une première contre-attaque bien menée sur le côté droit et Louis Oppie s’est retrouvé dans une position favorable côté gauche et a réduit le score (69^e). St. Pauli a poussé pour recoller au score, mais après quelques minutes, le SC a repris le contrôle du match. Pas avec un jeu offensive rapide mais plutôt avec un jeu de passes contrôlé.

Dans les dernières minutes, les visiteurs ont lancé une dernière offensive. Mathias Perreira Lage a tiré au but depuis le côté droit de la surface de réparation, mais Noah Atubolu a repoussé le ballon (84^e). Deux minutes plus tard, Oppie a pu tirer librement après un corner, ce qui a donné lieu à un autre corner, mais sans danger. La situation était beaucoup plus dangereuse à la 90e minute, lorsque Jackson Irvine a tiré et manqué de peu le but. « Malheureusement, nous n’avons pas réussi à gagner sereinement. Ça me dérange un petit peu », a déclaré Schuster. 

Les six minutes d’arrêt de jeu ont été dominées par les visiteurs qui ont lancé toutes leurs forces dans la bataille. La tribune sud a chanté pour Günter après le match et pour célébrer la première victoire du SC depuis cinq matchs. Les trois points sont l’essentiels selon l’entraîneur du SC : « Aujourd’hui, le plus important était de l’emporter. La victoire était très importante. Nous sommes partis du principe que St. Pauli allait jouer de manière compacte. Nous avons joué avec beaucoup de patience. »

Photo : Stephan Eckenfel