Avant même le début de la rencontre, des milliers de drapeaux ont transformé l’Europa-Park Stadion en une marée blanche et rouge. L’entrée des deux équipes a vu le déploiement d’un impressionnant tifo, s’étendant le long de toutes les tribunes, et a donné le ton d’une soirée d’Europa League réussie.

« Nous nous sommes préparés intensivement pour recevoir Utrecht et je pense que cela s’est vu. Nous avons bien pressé et nous nous sommes procurés de belles occasions. Le but du 1-0 correspond à ce que nous avions imaginé et je suis content que nous ayons pu inscrire un second but avant la mi-temps », a déclaré Julian Schuster, satisfait après la deuxième victoire de son équipe en trois matchs d’Europa League. « Même si j’aurais aimé que nous marquions un troisième but, ce qui nous caractérise, c’est que nous ne concédons que très peu d’occasions. »

Le Sport-Club, qui a débuté la compétition avec une victoire et un match nul, a remplacé quatre de ses titulaires par rapport au match nul 2-2 contre l’Eintracht Francfort. Christian Günter et Philipp Treu ont occupé les postes de défenseurs latéraux à la place de Jordy Makengo et de Lukas Kübler, tandis que dans le domaine offensif, Vincenzo Grifo et Yuito Suzuki sont venus remplacer Derry Scherhant et Lucas Höler.

Chez les visiteurs, l’entraîneur Ron Jans a fait deux changements dans son 11 suite à la victoire 3-1 en championnat contre Volendam. Miguel Rodriguez et Can Bozdogan ont pris la place de Milano Jonathans et de David Min.

Après le spectacle qui a précéde le coup d’envoi, le Sport-Club a dominé les premières minutes du match, en faisant preuve d’une possession de balle importante, et s'est présenté à deux reprises devant le but adverse par l'intermédiaire de Philipp Treu et Maximilian Eggestein. Pour transpercer une défense néerlandaise bien organisée, les Fribourgeois ont dû énormément permuter.

Le premeir but de Suzuki et un Grifo expert des coups francs

Ce paramètre a fait la différence à la 20^e minute. Vincenzo Grifo a lancé Christian Günter en profondeur qui a centré en retrait au point de penalty. Le capitaine a trouvé Suzuki, en pleine course, qui n’a laissé aucune chance au portier néerlandais et a propulsé le ballon sous la barre.

Grâce à son avantage d’un but, le SC a pu maintenir la pression. Cinq minutes après l’ouverture du score, Treu a bien servi Junior Adamu qui a eu l’occasion de creuser l’écart mais sans succès. Un tour d'aiguille plus tard, le gardien Vasilis Barkas a renvoyé une reprise de volée de Suzuki au-dessus de la barre transversale.

La troisième occasion franche du SC, survenue peu de temps après, a donné lieu à une situation insolite : après un beau numéro de soliste dans la surface de réparation, le tir de Johan Manzambi a d'abord heurté le dessous de la barre transversale, puis le poteau, avant de revenir sur le terrain, au grand dam de notre attaquant.

Les visiteurs ont été pratiquement invisibles en première mi-temps, puisqu’ils ont eu les plus grandes peines à contrer le pressing et les duels intenses des joueurs de Fribourg. La seule véritable occasion de but a été neutralisée avec autorité par Noah Atubolu (34^e).

Le SC a inscrit un autre but avant la mi-temps. Depuis une position centrale à 23 mètres des buts, Grifo a pris ses responsabilités après une faute sur Niklas Beste et a envoyé le ballon au fond des filets sur un coup franc direct parfaitement placé, comme il y a quelques jours contre le SGE.

Dominant au retour des vestiaires

Le Sport-Club est resté l'équipe la plus active après le repos. Suzuki a mis Barkas à l'épreuve après une contre-attaque rapide depuis la gauche (48^e), Adamu a tiré au-dessus du but depuis une position similaire après un corner (50^e) et Eggestein a échoué à bout portant, le gardien adverse réalisant un arrêt réflexe impressionnant (59^e).

Après une bonne heure de jeu, le huitième d'Eredivisie a réagi à son retard de deux buts en adoptant une approche plus offensive et en augmentant considérablement son pressing. Comme Fribourg prenait moins de risques dans ses actions et se concentrait davantage sur les contre-attaques, les débats se sont équilibrés peu à peu.

Les Néerlandais se sont encore créé quelques occasions, mais sans parvenir à se montrer véritablement inquiétants. Au coup de sifflet final donné par Rohit Saggi après trois minutes de temps additionnel, les innombrables drapeaux blancs et rouges ont flotté fièrement dans les travées d’un Europa-Park Stadion illuminé de mille feux.

Photo : Achim Keller