Max, si tout s’était passé comme prévu, tu retrouverais l’équipe ce week-end après deux semaines de vacances supplémentaires. Est-ce que tout était déjà organisé ?

Rosenfelder : Rien n’avait été organisé. Nous ne savions pas quand la compétition allait se terminer pour nous, nous voulions donc prendre une décision de dernière minute quant à notre destination pour décompresser. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme ça…

En demi-finale, comment t’es-tu senti lorsque tu as compris que tu n’allais pas pouvoir continuer ?

Rosenfelder : C’est arrivé très tôt dans le match, à ma première véritable accélération, en fait. J’ai senti que quelque chose avait lâcher et j’ai même entendu un petit bruit – c’est à ce moment que j’ai su que je serais probablement indisponible pendant un certain temps. J’ai revu cette scène plusieurs fois dans ma tête, comme un petit film, même si je n’ai pas revu les vraies images.

Les U21 allemands étaient très plaisants à regarder durant cette compétition. En Allemagne, 4,6 millions de personnes ont suivi la demi-finale contre la France, dépassant très largement les chiffres de la Coupe du Monde des clubs. Parle-nous un peu de l’effectif – vous ne vous voyez pas souvent et pourtant, vous rendez de très belles copies...

Rosenfelder : Oui, ce fut véritablement quelque chose de spécial. Avec les sélections nationales, c’est généralement compliqué de grandir ensemble en si peu de temps. Mais nous avions un groupe vraiment génial – tout le monde s’est bien entendu. Nous n’avons pas pris du plaisir que sur le terrain, mais également en passant du temps tous ensemble à l’hôtel.

Y-t-a-il des coéquipiers que tu connais depuis longtemps et qui sont devenus professionnels en même temps que toi ?

Rosenfelder : Il y a eu beaucoup de changement dans les équipes entre les U15 et les U21. Mais j’ai joué aux côtés de Bright Arrey-Mbi, mon partenaire en défense centrale, depuis le début. Il a connu un peu plus de choses que moi dans le monde du football, avec des passages en Angleterre, en Allemagne et maintenant au Portugal.

C’est vrai – tu es au SC Fribourg depuis les U13. Avec Noah Atubolu et Merlin Röhl, le SC était bien représenté dans l’équipe. Est-ce que cela rend les choses plus faciles pour trouver ses marques au sein de l’effectif ?

Rosenfelder : Bien sûr. Nous, les joueurs de Fribourg, passons un peu plus de temps ensemble. Mais dans l’ensemble, le mélange a bien pris. Pour ma part, j’étais très proche de mon groupe de joueurs de cartes Wizard, dont Merlin fait également partie de temps en temps.

Vous êtes passés tout près du titre européen. Merlin a touché la barre à la dernière minute des arrêts de jeu en finale contre l’Angleterre. Êtiez-vous tout de même fiers de ce que l’équipe a accompli malgré cette défaite 3-2 ?

Rosenfelder : Sur le moment, ça fait très mal. Mais lorsqu’on repense à tout le tournoi et à la réaction que nous avons déclenché chez les fans de football en Allemagne, je pense que nous pouvons véritablement être fiers.

C’était il y a trois semaines désormais. Si les autres sont partis en vacances, toi, tu as dû aller en rééducation. Comment ça se passe ?

Rosenfelder : Ça se passe bien. Je n’ai pas pu faire grand-chose lors de la première semaine – principalement du traitement. Ici à Schruns, je me suis entraîné une ou deux fois par jour à la salle avec le coach de rééducation Matthias Rosa. J’ai également repris le vélo, donc dans l’ensemble, je suis très satisfait.

Tu es déjà passé par la case rééducation auparavant puisque tu avais été longtemps absent à cause de problèmes au ligament rotulien. Est-ce que c’est plus facile cette fois-ci ou c’est encore plus frustrant ?

Rosenfelder : Les deux. A un moment, ça commence à t’énerver. Regarder la finale de l’EURO depuis le banc de touche a clairement ravivé les souvenirs de mon absence de presque une année à cause de mon ligament rotulien. Pour autant, cela est plus facile quand tu sais que tu es déjà revenu auparavant.

Tu ne seras pas absent aussi longtemps cette fois. Quels objectifs t’es-tu donné ?

Rosenfelder : Je ne veux pas me précipiter – Je prends les choses comme elles viennent et je vois comment ça se passe. Il faut faire attention à ne pas reprendre l’entraînement avec l’équipe trop rapidement. Il est évident que je veux revenir le plus tôt possible même si je ne serai pas prêt pour le début du championnat.

Tu es parfaitement intégré à l’effectif ici à Schruns, même si tu ne t’entraînes pas sur le terrain. Comment est l’ambiance cette année ? Ce n’est pas la première fois que tu viens à Schruns...

Rosenfelder : Personnellement, les camps d’entraînement ici ne font pas partie de mes meilleurs souvenirs. C’est ma quatrième fois ici et j’ai été blessé à trois occasions. Mais les gars me rendent la chose plus agréable. Nous passons beaucoup de temps ensemble, et Kofi Kyereh a apporté un nouveau jeu de dé – le Perudo. L’ambiance à hôtel est vraiment excellente. Et les nouvelles recrues sont super également.

Tu as regardé le match amical à Altach vendredi. Comment l’as-tu vu de l’extérieur ?

Rosenfelder : Je me rappelle de l’année dernière – nous avions également joué à Altach. C’était mieux cette année. On pouvait déjà voir les schémas sur lesquels le staff travaille actuellement. La prestation a été solide. Dans les matchs à venir, nous allons engranger plus de confiance et impliquer davantage les nouveaux joueurs. Je suis optimiste.

La nouvelle saison débutera à la mi-août et nous allons nous battre sur trois fronts, dont l’Europa League. Avez-vous déjà réfléchi à vos attentes ? Y-a-t-il des adversaires dont vous rêvez ?

Rosenfelder : Pas vraiment. Le format a changé depuis notre dernière participation à l’Europa League. Il est clair que nous allons jouer contre de très forts adversaires. J’ai hâte – en particulier parce que je n’ai jamais eu l’occasion de disputer une rencontre d’Europa League.

Photo : Marco Schmittner